Je regarde l’heure sur mon téléphone.
Il me reste un peu moins d’une heure avant de devoir aller à la danse.
Et j’ai encore deux trois trucs à faire avant…
Étendre le linge, manger, préparer mon sac… ça va être serré…

Je sors de la médiathèque d’un pas rapide, pressée de rentrer chez moi, l’esprit happé par le futur proche.

En haut des marches, m’apprêtant à descendre sur le parvis, je me stoppe, saisie.

Saisie par la teinte particulière qu’ont les feuilles des arbres, sous cette lumière de fin de journée automnale.

Un vert délavé par le jaune, un jaune lumineux et doux à la fois.

Les feuilles ondulent tranquillement, dernières danses sous le vent avant de se laisser tomber au sol dans quelques jours, quelques semaines.

Un temps d’arrêt pour prêter attention quelques secondes aux détails, d’un banal sublime.

Je reprends ma route, d’un pas plus lent, l’esprit tourné vers le présent.