À ces nuits passées ensemble,
sans avenir mais remplies de présent,
dont le souvenir déferle sur ma tendre nostalgie d’une jeunesse passionnée.

Au croisement fugace d’une chevelure dense et blonde,
qui me rappelle tous ces possibles non advenus,
mais qui constituent les fragments d’une vie que j’ai pleinement vécue.

À ce cœur rêveur et brûlant,
qui me faisait parcourir les mers, les îles et les océans.

Certaines personnes traversent-elles leur existence sans jamais avoir la chance de brûler de passion pour quelqu’un ?
Sans jamais éprouver cette attirance alchimique, fusionnelle, pour le corps d’un autre ?
Sans jamais se dissoudre dans une odeur, se fasciner d’une peau, se perdre dans une étreinte ?

Loin de regretter ce feu vainement déployé, je chéris le fait d’avoir autant flamboyé.